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Le SMS: Safety Management System

Le SMS: Safety Management System

Si votre entreprise est située sur un aéroport, ou simplement, si vous avez l’agrément Part. 145, vous devez avoir un système de gestion des risques , le fameux SMS.

Donnant des formations depuis 2001, nous remarquons que le SMS (tout comme les Facteurs humains) est le cours le moins bien « accepté » par les stagiaires et les employés, car ils n’en voient pas l’utilité. Plus grave, dans certaines entreprises, il est présent, mais juste « pour être en rêgle » et donc, il faut bien le dire, parfaitement inutile car « immobile » (Un SMS, ça doit vivre et évoluer avec l’entreprise).
De plus, bon nombre d’entreprises rechignent encore à partager leurs « problèmes » ou leurs « incidents » avec le reste du monde aéronautique, pensant que ça va ternir leur image de marque alors que c’est tout le contraire, une entreprise transparente prouve qu’elle travaille de manière sûre.


Smartworker est devenue très pédagogique avec le SMS, en fait, ce système est d’une limpidité consternante, très simple à mettre en place, mais tant l’OACI que la DGTA (en belgique) ont rendu cette matière tellement complexe et rébarbative que ça va finalement à l’encontre du SMS.


Tâchons donc d’y voir plus clair.

En résumé, le SMS, c’est un système d’améliorations continues de tous vos processus. Donc pour commencer, vous devez avoir des processus de fonctionnement. C’est déjà là, souvent, que ça coince, surtout dans les jeunes entreprises.
En effet, on ne construit pas ses processus en quelques semaines, ça vient avec l’expérience, les erreurs, les échecs mais aussi, avec les idées et les remarques et ou signalements.
L’avantage du SMS c’est que bien souvent, les processus existent déjà « on the shell » (sur l’étagère, toute faite) et qu’il suffit de les adapter à votre entreprise.



L’idée du SMS, c’est d’obliger les entreprises avoir des processus pour TOUT mais surtout, de les avoir « robustes », c’est à dire, qu’elles ont « pensé à tout » et que chaque processus devient infaillible. Les militaires sont très forts dans ce principe car il y a des directives pour tout… même pour la commande de papier toilette 🙂 (si si,croyez-moi)


Quelques définitions du manuel du SMS de l’OACI :

182 pages de pure théorie. ça décourage plus d'un manager !!!
182 pages de pure théorie. ça décourage plus d’un manager !!!
  • Un SMS est une série de processus définis à l’échelle de l’organisation permettant la prise de décision basée sur le risque effectif lié vos activités professionnelles quotidiennes.
  • Le SMS se concentre sur la maximisation continue des opportunités d’amélioration de la sécurité de la plateforme aéroportuaire.
  • Identification des dangers – méthode pour identifier les dangers liés à la plateforme aéroportuaire.
  • Rapport des occurrences – processus d’acquisition d’une base de donnée de sécurité.

  • Mesure de la performance – gestion d’outils afin d’analyser si les objectifs de sécurité définis sont atteints.
  • Garantie de la sécurité – processus qui permettent une amélioration continue de la performance de sécurité de l’organisation.
  • La Direction de l’entreprise est responsable de l’établissement du SMS et d’y allouer les ressources nécessaires afin de maintenir un SMS efficace.
  • Le Safety Officer est responsable de l’implémentation et du développement du SMS.
  • Les employés/usagers sont responsables d’identifier les dangers et de les rapporter. 

  • Permet des prises de décisions mieux informées/documentées
  • Améliore la sécurité par une baisse des accidents.
  • Permet une meilleure allocation des ressources par une augmentation de l’efficience et une réduction des coûts.
  • Renforce la culture d’entreprise.
  • Un engagement personnel de la Direction et de tous les employés/usagers afin d’atteindre les objectifs de performance de sécurité.
  • Une définition claire de ce qu’est le SMS et ce qu’il est supposé accomplir.
  • Une pratique établie de communication ouverte et transparente au sein de l’ensemble de l’organisation.
  • Une culture d’une organisation qui cherche continuellement à s’améliorer.
  • Un processus autorégulé.
  • Un système individuel.
  • Un substitut de supervision.
  • Une charge indue. 

  • Se construit sur des processus établis. Il intègre les autres systèmes de gestion en adoptant un cadre réglementaire adapté à l’organisation.
  • Démontre une bonne pratique professionnelle. 

  • Le SMS se concentre sur les aspects sécuritaires de l’organisation .
  • Le QMS se concentre sur les services et les produits d’une organisation.

Les piliers du SMS:

De manière générale, un SMS est composé des quatre piliers fondamentaux suivants :

Une politique de sécurité explicite définie pour l’organisation par la direction permet de 
cibler les efforts en matière de gestion de la sécurité. 


Les dangers et risques liés aux opérations sont identifiés, catégorisés et traités de manière systématique afin d’assurer un niveau de risque aussi bas que raisonnablement possible. 


Le concept de garantie de la sécurité permet un suivi continu du niveau de la sécurité et 
de la performance du SMS 


Afin que les personnels opérant sur la plateforme aient les compétences adéquates en 
matière de sécurité, diverses communications et formations sont mises en place.



Voilà encore une notion un peu « incomprise » dans bon nombre d’entreprises.

La Culture juste, c’est le droit à l’erreur (attention, erreur possible, écart aux pratiques ou violation, non permis) pour les travailleurs. Si un employé fait une erreur, il la signale et ne sera pas pénalisé. Au contraire, il devrait même être félicité.

Dans le contexte du SMS, on ne va pas sanctionner l’employé, mais chercher pourquoi cette erreur est arrivée. Il y a peut être des contions latentes (manque de formation), mauvaise information, de mauvais processus ou simplement un facteur humain. Quoiqu’il en soit, on va chercher et faire en sorte de modifier le processus pour le renforcer.

Cette petite vidéo explique en 2 minutes, le concept de la culture juste.

Dans une entreprise où l’on sanctionne encore les gens alors qu’ils signalent leurs erreurs, on va arriver à ce que plus personne ne parle et du coup, masquent des incidents qui pourraient avoir de graves conséquences sur la sécurité aérienne. Il va de soi qu’en aéronautique, cacher ses erreurs devient une violation.